Du côté de Ganshoren, la liste PRO Ganshoren, menée par Pierre Kompany, a remporté les élections. Le père de Vincent deviendra le premier bourgmestre noir de Belgique.
S’il ne prendra dans quelques semaines la tête que d’une commune de moins de 25 000 habitants, Pierre Kompany était l’une des
stars de ce lendemain d’élections communales en région bruxelloise. Suivi en permanence par une équipe de télévision, le futur
bourgmestre de Ganshoren multiplie les interviews depuis ce matin. «On ne sait plus trop où donner de la tête, sourit Isabelle, sa
porte-parole. Le téléphone n’arrête pas de sonner. Il a déjà réalisé six ou sept interviews depuis ce matin et la journée n’est pas
terminée. Il y a beaucoup de médias néerlandophones, mais pas uniquement. Il vient de passer plusieurs minutes avec un journaliste
du New York Times.»
Dans la rue non plus ce n’est guère évident de garder l’attention de l’homme politique. En pleine interview filmée, la tête de liste cdH
est interrompue par une bande de gamins sur le retour de l’école. «C’est le papa de Vincent Kompany», murmure l’un d’entre eux.
Pierre Kompany oublie alors la caméra, prend le temps de saluer la joyeuse bande et n’oublie pas de multiplier les selfies évidemment.
Même s’il a remporté les élections la veille, le politicien semble toujours en pleine campagne. «Vous saluerez vos parents de ma part»,
glisse-t-il avant de questionner ses jeunes concitoyens. «Vous savez pourquoi je suis là?», lance-t-il. «Parce que vous êtes le nouveau
bourgmestre de Ganshoren», lui rétorque un des gamins. L’honneur est sauf.